Appel à Communications – Revue Française de Gestion – « Vers une meilleure compréhension des stratégies low-cost »

Si, pendant longtemps, les praticiens ont largement contribué à la sophistication accrue des produits via le déploiement de stratégies d’enrichissement de contenu, certains d’entre eux ont eu plus récemment recours à une stratégie alternative et radicalement opposée, conduisant à la commercialisation d’offres low-cost. Initialement proposé dans le secteur aérien et la distribution alimentaire, le low-cost concerne désormais la plupart des secteurs d’activité (automobile, téléphonie, hôtellerie, banque, etc), représentant aujourd’hui un réel phénomène de consommation des ménages (Aurier et Zollinger, 2009), caractérisé par une croissance sans précédent qui devrait se maintenir dans les années futures.
Le low-cost ne désigne pas seulement une stratégie commerciale ou de production, mais bien une stratégie de rupture, nécessitant de repenser le business model de l’entreprise en vue d’acquérir un avantage concurrentiel fondé sur une différenciation « par le bas » (stratégie d’épuration) de l’offre (Dameron, 2008 ; Lehmann-Ortega et Roy, 2009). A l’instar des entreprises dites frugales (Ikea, Southwest Airlines, Amazon.com, etc.) qui s’inscrivent dans une volonté d’économiser leurs ressources stratégiques et de gérer de manière optimale et durable la structure de coûts de leur business model via la proposition d’offres répondant précisément aux besoins des acheteurs (Anderson et Lillis, 2011), le low-cost est d’abord un modèle économique qui a su optimiser le différentiel entre coût et valeur perçue de l’offre proposée aux consommateurs. Pour cela, il a su réinterroger les besoins des individus pour les redéfinir dans le sens d’une simplification. L’offre de base correspond au besoin essentiel du client. Le corollaire fréquent de cette simplification est « l’optionnalisation » des attributs secondaires. Cette redéfinition des besoins permet de simplifier et standardiser, voire d’externaliser, certaines activités de la chaîne de valeur, entraînant une baisse durable des coûts et donc des prix. Cette réduction des coûts a également été favorisée par les technologies d’information et de télécommunication (améliorant la rationalisation des processus de production / distribution), et par le phénomène d’internationalisation et de délocalisation (ouvrant l’accès à une main-d’oeuvre moins chère) (Combe, 2011 ; Santi et Nguyen, 2012).

L’objectif de ce dossier vise donc à réduire la distorsion existante entre l’intérêt des acteurs pour le low-cost et le faible attrait qu’il a suscité, jusqu’à présent, au sein de la communauté scientifique en gestion. Plus précisément, il s’agit de mieux cerner les implications pour l’entreprise et les conséquences sur les marchés de la mise en oeuvre d’une stratégie low-cost.

Modalités de soumission
Les articles doivent être déposés avant le 30/06/2016 sur le site internet de la RFG http://rfg.revuesonline.com/appel.jsp (« soumettre votre article en ligne ») en mentionnant dans la lettre d’accompagnement le titre du dossier : « Vers une meilleure compréhension des stratégies low-cost ». Ils devront respecter les consignes de la RFG disponibles sur : http://rfg.revuesonline.com.
Tous les manuscrits soumis dans le cadre de cet appel à contribution feront l’objet d’une évaluation en « double aveugle ».

Tout le détail de l’appel : appel à com RFG

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