Appel à communications – Colloque – La Responsabilité Sociale des Entreprises, composante du modèle de « dialogue social » – la dimension idéologique – Montréal, 12 mai 2016
Ce colloque s’inscrit dans le prolongement de réflexions sur la responsabilité sociale de l’entreprise menées à la fois au Réseau International sur les Organisations et le Développement Durable (Riodd) et à la Chaire de Responsabilité Sociale et de Développement Durable de l’Uqam.
La dimension « idéologique » est présente dans le discours des entreprises, des Etats et parfois dans celui des chercheurs : il s’agit précisément de promouvoir une pratique nouvelle de « dialogue social » sur des sujets relevant du social, du sociétal et de l’environnemental.
Trois dimensions se dégagent de l’observation des conceptions étatiques et des conceptions des entreprises, relatives à la RSE :
- une dimension idéologique : l’idée qui émerge des propositions de RSE renvoie à la supériorité du modèle managérial de gouvernance par rapport au modèle historique (et démocratique) de l’Etat social (qui assure depuis les années 50 la régulation de la relation salariale). Au niveau de la relation salariale l’idée de RSE contribue à renforcer la problématique du « dialogue social » face au modèle syndical « revendicatif ». En Europe, cette idéologie, renforcée par l’engagement institutionnel (Union Européenne, Etats), devra être discutée et pourra être critiquée. Quid de la situation en Amérique du Nord ?
- une dimension politique : les démarches RSE se développent conjointement à la mutation de l’Etat Social keynésien vers un Etat Social libéral. Dans ce contexte, de nouvelles dispositions réglementaires prennent forme, notamment en Europe et en France, avec l’institution d’un pacte social. La RSE constitue une des pierres angulaires de ce projet politique de nouveau modèle social. Ce modèle (idéal type) paraît cependant peu réaliste au regard du développement de conflits sociaux parfois violents. Quid de son adéquation à la réalité sociale ?
- une dimension économique : pour les entreprises, une des questions essentielles reste d’assurer les conditions de compétitivité (notamment à l’international), ce qui revient à soumettre le social aux impératifs de l’Economie mondialisée et du marché généralisé. La conception (utilitariste) de la RSE, qui en fait un facteur de compétitivité (à l’exemple de l’approche de la plateforme nationale RSE en France), revient à soumettre la gestion du social à l’économique. Cette vision restrictive de la RSE ne ruine-t-elle pas le développement de la démarche elle-même ?
Le regard portera à la fois sur les pratiques d’entreprises et sur celles des États : actions de communication et expériences concrètes. Ceci en Europe et en Amérique du Nord.
Les communications pourront s’inscrire dans l’ensemble de ces réflexions, voire sortir de ce champ pour développer des visions originales sur la question.
Calendrier :
1/ envoi de l’intention de communication selon la forme ci-dessous | lundi 15 février 2016 |
2/ examen par le Conseil Scientifique des intentions de communication | vendredi 26 février 2016 |
3/ dans l’hypothèse d’une validation de votre proposition, envoi du texte de la communication présentée au colloque | vendredi 6 mai 2016 |
Tout le détail de l’appel : Appel à communications ACFAS 2016 RSE Bardelli
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