Colloque -La gouvernance durable de l’entreprise : quelles sont les conditions de réalisation de cette promesse sociétale – 10 juin – Lyon

La chaire de recherche « Entreprise, Homme, Société » de l’ESDES, l’école de management de l’Institut Catholique de Lyon, développée avec Veolia organise en partenariat avec le CREG (Centre de Recherche en Economie de Grenoble, Université Grenoble Alpes) une conférence sur :
« La gouvernance durable de l’entreprise : quelles sont les conditions de réalisation de cette promesse sociétale ? »

La chaire de recherche « Entreprise, Homme, Société » de l’ESDES, l’école de management de l’Institut Catholique de Lyon, développée avec Veolia organise en partenariat avec le CREG (Centre de Recherche en Economie de Grenoble, Université Grenoble Alpes) une conférence sur : « La gouvernance durable de l’entreprise : quelles sont les conditions de réalisation de cette promesse sociétale ? » Les 9 et 10 juin 2016 à Lyon (ESDES – 10, place des Archives 69288 Lyon Cedex 02) Le modèle néolibéral de gouvernance de l’entreprise capitaliste, focalisé sur la relation d’agence entre les actionnaires et les gestionnaires de l’entreprise et un objectif de maximisation de sa valeur actionnariale, fait aujourd’hui l’objet de critiques qui sonnent comme autant de mises en cause de sa dimension « court-termiste ». Dans les années récentes, trop de scandales ont en effet émaillé le déploiement de ce modèle et mis en lumière que la préférence pour le rendement immédiat – en particulier financier – pouvait se faire au détriment de la finalité de l’entreprise et, partant, mettre en péril sa capacité à servir l’écosystème dans lequel elle s’inscrit. Dans un contexte où les méga-trends sociétaux (problèmes liés au climat, troubles géopolitiques, incertitudes sur la gestion de la « toile », etc.) nous obligent à réfléchir aux conditions de développement d’une économie responsable et d’un capitalisme raisonnable, poser la question d’un modèle « durable » de gouvernance de l’entreprise est devenue une priorité pour tous ceux qui endossent une vision politique de l’entreprise. D’une part parce que l’intégration du long terme dans la réflexion sur l’entreprise et les modalités de son fonctionnement en tant qu’espace politique est, autant du point de vue « micro » que « macro », une manière de se mettre à la hauteur des enjeux de responsabilité sociale et environnementale auxquels l’entreprise du 21ème siècle est confrontée. D’autre part parce que, dans un environnement institutionnel et politique complexe et instable, c’est aussi un prérequis pour pouvoir redéfinir l’entreprise comme un « bien commun ». Ce qui est, in fine, le combat le plus important que les théoriciens de l’entreprise aient à mener dans la mesure où ce que l’on dit sur l’entreprise est constitutif de ce que l’on y fait dedans, et qu’il y a donc fort à parier qu’en se dotant d’une vision plus démocratique de l’entreprise et de sa gouvernance l’on puisse enfin réaliser la promesse qu’elle se mette à servir les intérêts de la société. Les questions posées sont alors les suivantes : comment développer ce modèle de gouvernance durable de l’entreprise capitaliste ? Quelles sont les approches économiques et sociales qui permettent d’en justifier le déploiement ? Ce modèle est-il soluble et/ou compatible avec l’approche financière de la gouvernance d’entreprise ? Plus largement, il sera intéressant de s’interroger sur les
liens complexes entre « démocratie » et « marché », ou encore entre « durabilité » et « performance », sachant que l’enjeu affiché d’une gouvernance durable de l’entreprise est d’être capable d’affronter un contexte d’hyper-compétition sans renoncer à remplir son rôle d’institution démocratique. C’est pour cette raison que des communications portant sur des modèles économiques sont les bienvenues : en effet, dans quelle mesure la promotion d’une gouvernance durable de l’entreprise peut-elle servir des objectifs de citoyenneté et de promotion d’un lien social de qualité ? Quel est le rôle des dirigeants dans ce processus ? Des salariés ? Et quels liens peut-on établir entre la fameuse « RSE » (i.e. responsabilité sociale et/ou sociétale de l’entreprise) et la gouvernance durable ? Ces modèles sont-ils vecteur d’innovation ou représentent-ils un frein pour les firmes ?
Pour répondre à l’ensemble de ces questions, l’ouverture à d’autres disciplines que l’économie est vivement souhaitée. Les communications de juristes, gestionnaires, sociologues ou philosophes sont en particulier bienvenues et pourront porter sur les thèmes suivants :
 Les nouvelles théories de la firme face à la question de la gouvernance d’entreprise.
 Les enseignements issus des écoles institutionnalistes et des approches d’économie politique.
 Le concept de durabilité appliqué à l’entreprise : origines, pertinence et limites.
 La gouvernance durable entre idéologie et utopie.
 Management des entreprises et gouvernance durable.
 Les acteurs de la gouvernance durable.
 La gouvernance durable face à la gouvernance globale : convergence ou divergence ?
 La gouvernance durable face au défi écologique : déterminants, stratégies et enjeux pour l’innovation.
 La gouvernance durable face aux enjeux géopolitiques : quid de l’économie politique internationale ?
Comité scientifique
Présidé par Virgile Chassagnon (UGA, CREG ; directeur-fondateur de la chaire ESDES-VEOLIA) et constitué de : Bernard Baudry (U. Lyon 2, TRIANGLE ; chercheur associé ESDES Recherche), Benjamin Chapas (ESDES-UCLy), Catherine Figuière (UGA, directrice du CREG), Patrick Gilormini (ESDES-UCLy, CREG), Naciba Haned (ESDES-UCLy ; chercheur associé CREG), Christian Le Bas (ESDES-UCLy), Michel Rocca (UGA, CREG), Guillaume Vallet (UGA, CREG ; chercheur associé ESDES Recherche), Marie-France Vernier (ESDES-UCLy).

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