La ligne éditoriale
Au départ dédiée à l’étude de la Responsabilité Sociale des Entreprises (RSE), la ROR a progressivement élargi ses domaines d’étude à l’ensemble des activités socioéconomiques liées au travail, à la production, à l’échange et à la consommation. La revue accueille ainsi des réflexions critiques sur le capitalisme, et plus généralement sur les relations entre organisations, marchés, sociétés et environnements.
La ROR entend proposer une analyse sociohistorique des questions de responsabilité sociétale des organisations. Ce thème, plus ancien qu’on ne le croit, trouve son origine aussi bien dans le paternalisme du XIXème siècle que dans les engagements de grands capitaines d’industrie du siècle passé. Force est néanmoins de constater que c’est à la fin du XXème siècle que ce thème est devenu incontournable du fait du rôle structurant joué par les organisations (notamment les entreprises) dans l’économie mondiale.
Cette période fut notamment marquée par une évolution des rapports au temps et à l’espace, par une transformation des cadres réglementaires et régulatoires ainsi que par une évolution des relations entre les organisations et leurs parties prenantes.
Ces bouleversements établissent la responsabilité sociétale des organisations comme mode de régulation du capitalisme. L’entreprise est ainsi tenue pour responsable de ses impacts environnementaux vis- à-vis des générations présentes et futures. Du fait de sa position de donneuse d’ordre ou de cliente, elle est aussi tenue pour responsable de salariés qui ne sont pas les siens et qui parfois vivent à des milliers de kilomètres de son siège.
Les marchés financiers ne sont pas les derniers à avoir pris en compte cette nouvelle dimension à travers le développement de l’investissement socialement responsable et des agences de notation extra- financière. La consommation socialement responsable ou le commerce équitable soulèvent de nouveaux enjeux pour les producteurs qu’aux distributeurs. Ils questionnent la mobilisation des consommateurs via l’utilisation de labels ou d’autres répertoires d’actionà la portée dénonciatrice plus forte. La formation et les processus d’apprentissage sont également influencés par l’émergence de nouveaux métiers s’exerçant dans ces nouveaux marchés « de la vertu ». Les questions de santé au travail sont remises au cœur des questionnements avec les (plus ou moins) nouvelles formes d’organisation du travail ou l’intégration des questions environnementales sur l’utilisation des produits controversés. Tous les secteurs d’activité de l’agriculture aux services, en passant par l’industrie, sont confrontés à la crise écologique et à la prise en compte des risques nouvellement identifiés ou au contraire invisibilisés.
L’entreprise « en société » ne peut ignorer tous ces enjeux liés à la transition sociale et écologique.
Les sciences de gestion apportent leur contribution à la recherche de solutions en produisant et diffusant des connaissances validées de façon à animer un débat scientifique comparable à ceux qui traversent les courants anglo-saxons connus sous les dénominations de « business ethics », « business and society », « social issues », « corporate social performance ».
Pour autant, comme la réflexion sur la RSE ne doit pas s’arrêter aux portes de l’entreprise, elle suppose également d’être enrichie par d’autres approches et d’autres disciplines. L’économie, le droit, la sociologie, les sciences politiques, l’histoire, les sciences de l’ingénieur sont également des disciplines porteuses d’un discours analytique et critique vis-à-vis de ces manières d’organiser, de diffuser et de légitimer les activités économiques. Que ces analyses relèvent de la sociologie économique, de la sociologie des sciences et techniques, de l’économie institutionnelle, de l’économie des conventions, du droit du travail, du droit public international ou privé, etc., tous ont leur place dans la ROR.
La politique éditoriale
Nous voulons que la ROR soit un espace de discussion interdisciplinaire fertile pour la production de connaissances sur les sujets qui la concerne. Ces espaces sont malheureusement trop rares et leur entretien représente un véritable challenge. Nous nous engageons à relever ce défi à la ROR avec le soutien du RIODD. En effet, en termes de collectif scientifique, la revue est également soutenue par le RIODD, réseau international de recherche sur les organisations et le développement durable, qui a pour vocation d’accompagner et promouvoir la recherche interdisciplinaire sur les mutations des activités économiques qui redessinent de nouveaux rapports entre les sociétés et les organisations humaines.
Dans ces domaines plus que dans d’autres, la dimension culturelle est importante et c’est pourquoi il nous est apparu utile de proposer une revue écrite en français et en anglais. La Revue accepte des articles écrits dans l’une ou l’autre des deux langues.
Il va de soi que la revue fonctionne selon les principes des revues scientifiques internationales : soumission des articles par les auteurs, désignation d’un rédacteur en chef et de deux rapporteurs qui examinent ces propositions préalablement anonymisées et procédure de navette dans le cas où ces propositions devraient être retravaillées avant d’être publiées.
Par ailleurs, la revue accepte des travaux de différentes natures. A côté des articles de recherches scientifiques, s’appuyant sur une démarche empirique, elle-même fondée sur une méthode qualitative et/ou quantitative, la revue publie également des articles théoriques ou des textes de praticiens qui peuvent éclairer d’une autre manière les politiques responsables des entreprises. Dans le cas d’articles présentant les résultats d’une enquête empirique, le comité de rédaction sera très attentif à la qualité du terrain (i.e. saturation et/ou représentativité des données, présentation formelle des résultats). Dans tous les cas, le comité est attaché à la portée critique des textes, qui doivent proposer une contribution pour augmenter l’état des connaissances des pratiques présentées comme responsables des organisations.
Rédaction en chef
Co-éditrice en cheffe : BERRIER-LUCAS Celine, ISG Paris Business School
Co-éditeur en chef : BLANCHET Vivien, Burgundy School of Business
Secrétaire de rédaction
ANTOLIN Alexandre, Université de Lille – FASEST
Comité de rédaction
Éditeur associé : COURRENT Jean-Marie, Université de Montpellier, MRM
Éditrice associée : RAMBOARISATA Lovasoa, Université du Québec à Montréal, ESG
Éditeur associé : SEHIER Clément Institut, Mines-Telecom Lille-Douais, CLERSÉ
Éditrice consultante : DEJEAN Frédérique, PSL-Université Paris-Dauphine, DRM
Éditrice consultante : MARTIN-CHENUT Kathia, CNRS – Université Paris 1 (Panthéon-Sorbonne)
Éditrice consultante : PENALVA-ICHER Elise, PSL-Université Paris-Dauphine, IRISSO
Éditeur consultant : POSTEL Nicolas, Université de Lille, CLERSÉ
Comité éditorial
ACOSTA Pilar, Ecole Polytechnique, I3 CRG
ACQUIER Aurélien, ESCP Business School, AIMS
BARET Pierre, Excelia Business School, CEREGE
BARIN CRUZ Luciano, HEC Montréal, IDEOS
BARRAUD DE LAGERIE Pauline, PSL-Université Paris-Dauphine, IRISSO
BERGER-DOUCE Sandrine, Mines Saint-Etienne, Institut Henri Fayol
BLANCHARD Soline, Université Lumière Lyon 2, Centre Max Weber
CADET Isabelle, IAE de Paris, ADERSE
CARBONE Valentina, ESCP Business School
CARIMENTRAND Aurélie, Université de Bordeaux, Innovation
CHAMBOST Isabelle, Conservatoire national des Arts et Métiers, Lirsa
CHÂTEAU-TERRISSE Pascale, INP ENSAT Toulouse, ODYCEE
CHIFFOLEAU Yuna, INRAE, Innovation
DEBREF Romain, Université de Reims Champagne-Ardennes, SESG
DEKHILI Sihem, Université de Strasbourg, BETA-CNRS
DELANNON Nolywé, Université Laval, FSA
DELZANGLES Béatrice, PSL-Université Paris-Dauphine, Centre de Recherches en Droit
DESBARATS Isabelle, Université de Toulouse Capitole, CDA
EYNAUD Philippe, IAE de Paris, SITES
FRISER Alice Université du Québec en Ouatais, AIMS
GARCIA-BARDIDIA Renaud, Université de Bourgogne, CREGO
GERMAIN Olivier, Université du Québec à Montréal, ESG
GHERIB Jouhaina, Université de la Manouba, ESCT
GIAMPORCARO Stéphanie, Nottingham University, Department of Accounting and Finance
HERBERT Maud, Université de Lille, MERCUR
JANY-CATRICE Florence, Université de Lille, CLERSÉ
KARYOTIS Catherine, NEOMA Business School, Lirsa
LAZES Julie, Institut Mines-Telecom Nord Europe, CLERSÉ
LEVILLAIN Kevin, Mines Paris Tech, CGS
LOUCHE Céline, Audencia, CARES
MARAIS Magalie, Université de Montpellier, LABE
MAURICE Jonathan, Toulouse School of Management, TSM
MAZUYER Emmanuelle, Université de Lyon 2, CeRCriD
MENA Sébastien, Hertie School Berlin
MISSEMER Antoine, CNRS, CIRAD
MORALES Jeremy, King’s College London
ONDOUA BIWOLE Viviane, Univsersité de Yaounde II
PALPACUER Florence, Université de Montpellier, ISEM
PARGUEL Béatrice, CNRS, PSL-Université Paris-Dauphine, DRM
PHILIPPE Deborah, HEC Lausanne, UNIL
PILMIS Olivier, Sciences Po Paris, CNRS
POMIES Anissa, emlyon Business School, Lifestyle
RAMONJY Dimbi, Excelia Business School, CEREGE
SASSI Narjès, ISG Paris Business School
SEBTI Hicham, Euromed Fes, CIES
TASKIN Laurent, UC Louvain, LRIM
TIXIER Julie, Université Paris-Est Créteil, ORELIG
TOUBOULIC Anne, Nottingham University
TREBUCQ Stéphane, IAE Bordeaux
XHAUFLAIR Virginie, HEC Liège
Comité scientifique
AGGERI Franck, Mines Paris Tech, CGS
BANSAL Tima, Ivey Business School, Centre for building sustainable value
BASTIANUTTI Julie, IAE Lille, LUMEN
BOIDIN Bruno, Université de Lille, CLERSÉ
BRABET Julienne, Université Paris-Est Créteil, SFM
CAPRON Michel, Université Paris 8, LED
CHATELAIN PONROY Stéphanie, Conservatoire des Arts et Métiers, Lirsa
CHIAPELLO Eve, EHESS, CEMS
DAUGAREILH Isabelle, Université de Bordeaux, COMPTRASEC
DUPRE Michèle, Université Lumière Lyon 2, Centre Max Weber
EL AKREMI Asaad, Toulouse School of Management, CNRS
EYRAUD Corine, Aix-Marseille Université, LEST
FAVEREAU Olivier, Université Paris-Nanterre, EconomiX
GENDRON Corinne, Université du Québec à Montréal, ESG
GOMEZ Pierre-Yves, emlyon Business School, G.R.A.C.E
GOND Jean-Pascal, Bayes Business School, ETHOS
IGALENS Jacques, Université de Toulouse Capitole, TSM
MATTEN Dirk ,Schulich Business School, COERB
MERCIER Samuel, Université de Bourgogne, CREGO
MOON Jeremy, Copenhague Business School
PASQUERO Jean, Université du Québec à Montréal, ESG
PEREZ Roland, Université de Montpellier, CIHEAM
PESQUEUX Yvon, Conservatoire National des Arts et Métiers, Innovation
QUAIREL Françoise, PSL-Université Paris-Dauphine, DRM
RAMBAUD Alexandre, AgroParisTech, CIRED
REYNAUD Emmanuelle, IAE Aix-Marseille, CERGAM
SOBCZAK André, Audencia
SPENCE Martine, University of Ottawa, D.E.S.C.A.F.
TOUCHELAY Béatrice, Université de Lille, IRHiS
TURCOTTE Marie-France, Université du Québec à Montréal, ESG
VERCHER-CHAPTAL Corinne, Université Paris 13, CEPN
VERNAC Stéphane, Université de Saint-Etienne, CeRCRriD
VOGEL David, Berkeley Haas