La ligne éditoriale
La Revue de l’Organisation Responsable (ROR) est une revue scientifique pluridisciplinaire affiliée au RIODD (Réseau International de Recherche sur les Organisations et le Développement Durable) et créée en 2006 par Jacques Igalens (Université Toulouse Capitole). Elle est classée rang 3 par la FNEGE (Fondation Nationale pour l’Enseignement de la Gestion des Entreprises).
Initialement conçue pour se saisir des changements liés à l’arrivée de la thématique de la Responsabilité Sociale des Entreprises (RSE), thème omniprésent en management depuis le début des années 2000, la revue a rapidement connu un élargissement progressif des thématiques et des champs disciplinaires concernés. En effet, son objet originel, qui semble au départ étroit, impose en réalité une ouverture à toutes les formes d’organisations – entreprises, associations, coopératives, fondations, organisations publiques, etc. et un élargissement de la ligne éditoriale de la revue à l’ensemble des activités économiques modernes autour du travail, de la production, de l’échange et de la consommation. Pour le dire autrement, la ROR se définit aujourd’hui comme une revue qui accueille une réflexion critique sur les développements du capitalisme actuel, car elle a pour acte fondateur l’analyse de la tentative de poser la RSE comme un nouveau mode de régulation du capitalisme.
Revue transdisciplinaire en Sciences Humaines et Sociales, la ROR revendique un ancrage dans le champ Business & Society en ce qu’elle est spécialisée sur les enjeux socio-environnementaux et interroge les organisations, l’action collective, les territoires ou encore les objets en transition à travers la nécessaire bascule à opérer dans notre société. Ainsi sommes-nous convaincu·es « que les transitions sociales et écologiques doivent constituer un domaine de recherches en soi. C’est en combinant les disciplines en confrontant les approches, en articulant les méthodes que les sciences sociales peuvent espérer avoir prise sur les enjeux sociaux et écologiques » (Blanchet & Berrier-Lucas, 2022, p. 5‑6). À l’âge de l’Anthropocène (que nous qualifions plus aisément, dans des approches critiques, de Capitalocène ou de Plantationocène), l’activité humaine transforme le système Terre et provoque des bouleversements qui ne peuvent que questionner « toute une série d’enjeux sociétaux liés à la production et la distribution de richesses, à la gestion des ressources rares, au gouvernement des populations, au droit des entités (non-)humaines ou aux responsabilités des acteur·rices. Plus que jamais, il importe donc d’explorer les ressorts des activités humaines. Saisir leurs fondements culturels, leurs mécanismes socio-économiques et leurs effets multiples sont la condition sine qua none pour engager des transitions socio-écologiques » (Blanchet & Berrier-Lucas, 2021, p. 4).
Les sciences de gestion apportent leur contribution à la recherche de solutions en produisant et diffusant des connaissances validées de façon à animer un débat scientifique comparable à ceux qui traversent les courants anglo-saxons connus sous les dénominations de business ethics, business and society, social issues, corporate social performance. Mais, comme la réflexion sur la RSE ne doit pas s’arrêter aux portes de l’entreprise, elle suppose également d’être enrichie par d’autres approches. L’économie, le droit, la sociologie, les sciences politiques, l’histoire, les sciences de l’ingénieur sont également des disciplines porteuses d’un discours analytique et critique vis-à-vis de ces manières d’organiser, de diffuser et de légitimer les activités économiques. Que ces analyses soient inscrites en sociologie économique, en économie institutionnelle, en économie des conventions, en droit du travail, en sociologie des sciences et techniques, en droit public international ou privé, etc., toutes ont leur place dans la ROR.
La politique éditoriale
Nous voulons que la ROR soit un espace de discussion multidisciplinaire fertile pour la production de connaissances sur les sujets qui la concerne. Ces espaces sont malheureusement trop rares et leur entretien représente un véritable challenge. Nous nous engageons à relever ce défi à la ROR avec le soutien du RIODD qui a pour vocation d’accompagner et promouvoir la recherche interdisciplinaire sur les mutations des activités économiques qui redessinent de nouveaux rapports entre les sociétés et les organisations humaines. Dans ces domaines plus que dans d’autres, la dimension culturelle est importante et c’est pourquoi il nous est apparu utile d’accepter des articles écrits en français ou en anglais.
Par ailleurs, la ROR a choisi de soutenir le développement d’une pluralité de formats éditoriaux afin de permettre aux chercheuses et chercheurs de s’exprimer en toute liberté à travers des formats classiques (articles de recherche originaux) ou alternatifs (différents formats sont présentés ci-après). Ce pluralisme permet également d’assurer une ouverture du lectorat de la revue, qui dépasse la seule communauté scientifique pour s’adresser à la fois aux étudiant·es, enseignant·es et professionnel·les qui travaillent sur les transitions socio-écologiques actuelles et tentent de nourrir une perspective critique.
Il va de soi que la revue fonctionne selon les principes des revues scientifiques internationales : soumission des articles par les auteur·rices ; désignation d’un·e éditeur·rice en charge du papier et de deux évaluateur·rices qui examinent ces propositions préalablement anonymisées ; procédure de navette dans le cas où ces propositions devraient être retravaillées avant d’être publiées.
Quel que soit le format vers lequel le·a/les auteur·rice·s se tournent, le comité de rédaction est attaché à la portée critique des textes, qui doivent proposer une contribution pour augmenter l’état des connaissances des stratégies et pratiques présentées comme responsables. Enfin, la ROR a le souci de ne pas être une simple procédure de sélection et elle s’efforce d’apporter, dans la mesure de ses moyens, une aide aux auteur·rices qui s’inscrivent dans son projet éditorial afin de les aider à progresser dans la production de connaissances scientifiquement validées.
Rédaction en chef
Co-éditrices en cheffe :
- RAMBOARISATA Lovasoa, Université du Québec à Montréal, ESG, Canada
- ARNAUD Charlène, Université Toulouse 3 Paul Sabatier, LGTO
Co-éditrice : BERRIER-LUCAS Celine, ISG Paris Business School
Co-éditeur : BLANCHET Vivien, Burgundy School of Business
Secrétaire de rédaction
ANTOLIN Alexandre, Université de Lille – FaSEST
Comité de rédaction
Comité éditorial
Pilar ACOSTA, École Polytechnique, I3 CRG, France
Aurélien ACQUIER, ESCP Business School, AIMS, France
Marie-Luc ARPIN, Université de Sherbrooke, Canada
Pierre BARET, Excelia Business School, CEREGE, France
Luciano BARIN, CRUZ HEC Montréal, IDEOS, Canada
Pauline BARRAUD DE LAGERIE, PSL-Université Paris-Dauphine, IRISSO, France
Sandrine BERGER-DOUCE, Mines Saint-Etienne, Institut Henri Fayol, France
Soline BLANCHARD, Université Lumière Lyon-II, Centre Max Weber, France
Valentina CARBONE, ESCP Business School, France
Aurélie CARIMENTRAND, Université de Bordeaux, Innovation, France
Isabelle CHAMBOST, Conservatoire national des Arts et Métiers, Lirsa, France
Pascale CHÂTEAU-TERRISSE, INP ENSAT Toulouse, ODYCEE, France
Romain DEBREF, Université de Reims Champagne-Ardennes, SESG, France
Sihem DEKHILI, Université de Strasbourg, BETA-CNRS, France
Nolywé DELANNON, Université Laval, FSA, Canada
Béatrice DELZANGLES, PSL-Université Paris-Dauphine, Centre de Recherches en Droit, France
Hajar EL KARMOUNI, Université Paris-Est Créteil, IRG, France
Philippe EYNAUD, IAE de Paris, SITES, France
Marie FALL, Université de Chicoutimi, Canada
Alice FRISER, Université du Québec en Ouatais, AIMS, Canada
Renaud GARCIA-BARDIDIA, Université de Bourgogne, CREGO, France
Olivier GERMAIN, Université du Québec à Montréal, ESG, Canada
Jouhaina GHERIB, Université de la Manouba, ESCT, Tunisie
Maud HERBERT, Université de Lille, MERCUR, France
Florence JANY-CATRICE, Université de Lille, CLERSÉ, France
Catherine KARYOTIS, NEOMA Business School, Lirsa, France
Myriam KESSARI, IAMM, France
Julie LAZES, Institut Mines-Telecom Nord Europe, CLERSÉ, France
Kevin LEVILLAIN, Mines Paris Tech, CGS, France
Céline LOUCHE, Audencia, CARES, France
Chantale MAILHOT, HEC Montréal, Canada
Magalie MARAIS, Université de Montpellier, LABE, France
Jonathan MAURICE, Toulouse School of Management, TSM, France
Emmanuelle MAZUYER, Université de Lyon-II, CeRCriD, France
Michelle MIELLY, Grenoble École de Management, France
Antoine MISSEMER, CNRS, CIRAD, France
Jeremy MORALES, King’s College London, Angleterre
Viviane ONDOUA BIWOLE, Université de Yaounde-II, Cameroun
Florence PALPACUER, Université de Montpellier, ISEM, France
Béatrice PARGUEL, CNRS, PSL-Université Paris-Dauphine, DRM, France
Adrien Jean-Guy PASSANT, ISTEC, France
Mickaël PEIRO, Université Toulouse-III Paul-Sabatier, LGTO, France
Deborah PHILIPPE, HEC Lausanne, UNIL, Suisse
Anissa POMIES, EM Lyon Business School, Lifestyle, France
Dimbi RAMONJY, Excelia Business School, CEREGE, France
Narjès SASSI, ISG Paris Business School, France
Hicham SEBTI, Euromed Fes, CIES, Maroc
Laurent TASKIN, UC Louvain, LRIM, Belgique
Anne TOUBOULIC, Nottingham University, Angleterre
Virginie XHAUFLAIR, HEC Liège, Belgique
Comité scientifique
Franck AGGERI, Mines Paris Tech, CGS, France
Tima BANSAL, Ivey Business School, Centre for building sustainable value, Canada
Celine BERRIER-LUCAS, ISG Paris, France
Vivien BLANCHET, Burgundy Business School, France
Julienne BRABET, Université Paris-Est Créteil, SFM, France
Michel CAPRON, Université Paris-VIII, LED, France
Eve CHIAPELLO, EHESS, CEMS, France
Isabelle DAUGAREILH, Université de Bordeaux, COMPTRASEC, France
Frédérique DEJEAN, PSL-Université Paris-Dauphine, DRM, France
Michèle DUPRE, Université Lumière Lyon-II, Centre Max Weber, France
Asaad EL AKREMI, Toulouse School of Management, CNRS, France
Corine EYRAUD, Aix-Marseille Université, LEST, France
Olivier FAVEREAU, Université Paris-Nanterre, EconomiX, France
Corinne GENDRON, Université du Québec à Montréal, ESG, Canada
Pierre-Yves GOMEZ, EM Lyon Business School, G.R.A.C.E., France
Jean-Pascal GOND, Bayes Business School, ETHOS, Angleterre
Jacques IGALENS, Université de Toulouse Capitole, TSM, France
Kathia MARTIN-CHENUT, CNRS – Université Paris 1 (Panthéon-Sorbonne), France
Dirk MATTEN, Schulich Business School, COERB, Canada
Jeremy MOON, Copenhague Business School, Danemark
Jean PASQUERO, Université du Québec à Montréal, ESG, Canada
Elise PENALVA-ICHER, PSL-Université Paris-Dauphine, IRISSO, France
Roland PEREZ, Université de Montpellier, CIHEAM, France
Nicolas POSTEL, Université de Lille, CLERSÉ, France
Françoise QUAIREL, PSL-Université Paris-Dauphine, DRM, France
Alexandre RAMBAUD, AgroParisTech, CIRED, France
Emmanuelle REYNAUD, IAE Aix-Marseille, CERGAM, France
André SOBCZAK, Audencia, France
Martine SPENCE, University of Ottawa, D.E.S.C.A.F., Canada
Béatrice TOUCHELAY, Université de Lille, IRHiS France
Marie-France TURCOTTE, Université du Québec à Montréal, ESG, Canada
Corinne VERCHER-CHAPTAL, Université Paris 13, CEPN, France
David VOGEL, Berkeley Haas, États-Unis