Offre de bourse doctorale Populations et pollutions (2017-2020) URGENT

Le conseil régional des Hauts de France accorde une demi-bourse doctorale pour ce sujet qu’il juge hautement prioritaire. Des négociations sont en cours pour obtenir le complément de financement et elles sont en très bonne voie.
Le doctorat serait co encadré par Isabelle Parmentier, U Namur PolleN, et Béatrice Touchelay, U Lille IRHiS, il bénéficierait du soutien d’un groupe de travail interdisciplinaire sur la question qui est en cours de constitution et de relais efficaces auprès des services d’archives français et belges. Le/a doctorant/e intéressé/e pourrait bénéficier d’heures d’enseignements en histoire à Lille3 pour augmenter sa bourse et acquérir ou compléter des expériences antérieures.
Les délais sont très serrés (dossier à remettre fin mai), un grand merci de contacter très rapidement Béatrice Touchelay () si vous êtes intéressés.


Bref résumé du projet
Paradoxalement, alors que la bordure transfrontalière du nord de la France est l’une des régions les plus anciennement industrialisées, la façon dont ses populations se sont adaptées aux nuisances provoquées par l’industrialisation à été peu étudiée. Le paradoxe est d’autant plus surprenant que depuis une trentaine d’années l’histoire environnementale est en plein essor dans d’autres régions françaises et en Belgique où le tissu industriel est comparable, voire moins dense. Ce doctorat s’inscrit dans une série d’initiatives et de collaborations franco belges visant à faire du Nord, en commençant par la région transfrontalière, un des pôles importants de la recherche sur les pollutions industrielles. L’analyse projetée est originale. Elle vise à souligner les particularités des transformations des espaces industriels transfrontaliers et de leurs habitants et à confronter deux expériences nationales distinctes, belge et française. La recherche commence avec le décret de 1810 qui soumet l’installation des établissements industriels dans l’espace urbain à une autorisation préalable et qui ouvre la voie aux enquêtes dites de commodo et incommodo et aux contentieux qu’elles suscitent. Les archives du Royaume de Belgique, les sources régionales et municipales en France, mais aussi la presse conservent de très nombreuses traces des tensions suscitées par le voisinage de l’industrie. L’analyse conduit à s’interroger sur les transformations des politiques et des pratiques nationales à l’égard des nuisances industrielles, à discuter de la perméabilité de la frontière et de la pertinence du cadre national pour appréhender la question. Une collaboration avec d’autres chercheurs en SHS et avec des spécialistes des sciences dures, chimistes, statisticiens et épidémiologistes sera également nécessaire pour « mesurer » les pollutions et comprendre le processus qui a conduit à l’affirmation d’une expertise scientifique permettant de trancher les contentieux. Le point de vue adopté est celui des populations et l’objet d’études concerne leur capacité de résilience face à l’essor des pollutions industrielles depuis deux siècles. Elle se prolonge jusqu’à la période la plus contemporaine pour tenter d’infléchir les orientations de la troisième révolution industrielle en faveur d’un développement durable.

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