Appel à propositions d’articles – numéro spécial de T&T consacré aux Empreintes et emprises de la financiarisation
L’ambition de ce dossier sur la financiarisation est d’étudier ce processus comme un fait social de pénétration par la finance des sphères politiques, économiques, sociales et domestiques, observable à différentes époques et dans différentes cultures.
La financiarisation sera entendue ici comme le processus de préemption par des acteurs financiers des revenus futurs espérés produits par des acteurs économiques et sociaux (entreprises, administrations, prisons, hôpitaux, États…) Les producteurs économiques et sociaux deviennent liés à ces promesses de revenus futurs qui les contraignent à atteindre les objectifs de rendement, à supporter les risques associés et le cas échéant à mettre en oeuvre les choix nécessaires à leur réalisation. À l’achèvement du processus de financiarisation, toute activité humaine, économique et sociale devient assimilable à un titre financier résumable à une espérance de rendement et un risque, dont l’achat est subordonné à une revente à court terme source de plus-value. Les activités économiques et sociales sont définitivement détournées de leur fonction première et jugées exclusivement à l’aune de ces représentations financières. Étudier la financiarisation ainsi définie invite à analyser les origines et les ressorts de ce processus, ses modalités de pénétration, et à questionner sa domination.
Les articles, de 50 000 signes maximum (espaces, notes et bibliographie compris) et les notes critiques, de 30 000 signes maximum, doivent être accompagnés de 5 mots-clés et d’un résumé de 150 mots (en français et en anglais). Ils devront parvenir sous forme électronique aux coordinateurs du numéro avant le 9 février 2018.
Pour plus d’informations, vous trouverez ci-dessous l’appel détaillé :
[T&T] AAC Financiarisation
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