Entre conflits et convergences, comprendre et explorer les dynamiques de l’acceptabilité sociale dans les transitions socio-environnementales

Toulouse, du 8 au 10 octobre 2025

Ce 20ème congrès du RIODD s’intéressera à la description et à l’analyse des modes organisationnels qui facilitent ou qui bloquent les transitions socio-environnementales afin d’identifier des leviers d’action, en questionnant la notion d’acceptabilité sociale. Il invite les participants à aborder ces questions par une diversité d’approches et dans une pluralité de perspectives. Si le sujet est d’une grande actualité en Europe, l’examen de cas historiques et les comparaisons internationales apporteront de précieux éclairages.

Sessions plénières

Mercredi 8 octobre

17h30 – 18h30 : Ouverture officielle du 20e congrès RIODD
Responsable Région : Pdte Région ou VP Environnement
Président Toulouse Métropole
Présidente RIODD
Organisateurs locaux : Président UTC, Président COMUE Toulouse, Présidents CS et CO

18h30 – 19h00 : Remise du prix de thèse RIODD

20h00 – 22h00 : Projection du film « Demain la vallée ! » et débat avec les participants

Jeudi 9 octobre

9h00-10h45 : Session plénière d’ouverture
Les interactions entre science et politique à l’heure des prédateurs
Table ronde avec
Camille Parmesan
Eduardo Brondizio, Indiana University
Patrick Caron, CIRAD et CGIAR
Amy Dahan, CNRS

13h30-15h00 – Session plénière
Impossible transition ?
Samuel Depraz, Université Lyon 3
Jean-Baptiste Fressoz, Centre de recherche historique, CNRS et EHESS
Laurence Monnoyer-Smith

Vendredi 10/10

9h15-10h45 – Session plénière
L’acceptabilité des transitions – Le marché ou l’organisation ?
Pascal Demurger, DG MAIF et Président de France Impact
Christian Gollier, Directeur Général de TSE

16h00-17h30 – Session de clôture – Pour une société désirable !
Dominique Méda, Université paris Dauphine et Institut Veblen, Grand témoin

Sessions thématiques

#1. Société circulaire et post-croissance
#2. Risques Industriels Majeurs et Environnements
#3. Les dynamiques de non-changement comme éclairages théorique et pratique des freins aux transitions socio-environnementales
#4. Les organisations de l’économie sociale et solidaire au service d’un développement territorial durable
#5. Les transitions socioécologiques sous le prisme des approches critiques et des notions de justice
#6. L’engagement volontaire et collectif des salariés pour l’écologie
#8. Vers une gestion alternative pour l’Economie Sociale et Solidaire (ESS) : enjeux et pratiques pour incarner les transitions socio-environnementales
#9. Organisations alternatives : faire face aux injonctions contradictoires
#10. La suffisance est-elle davantage acceptable socialement que la sobriété dans le contexte de transition écologique ?
#12. L’acceptabilité sociale en pratique : les dispositifs dialogiques comme source de légitimité ?
#13. Quelles formes de gouvernance d’entreprises pour une réelle transition socio-environnementale ?
#14. Dépenser, repenser, panser l’avenir ? La littératie du futur, terreau de l’acceptabilité sociale
#15. Economie circulaire forte : gouvernance, compétences et justice sociale pour un passage à l’échelle durable
#16. La contribution de la démarche RSE à la transition socio-environnementale
#17. Opposés ou convergents ? Potentiels et limites des indicateurs sociaux et environnementaux
#18. Transition Ecologique et Entrepreneurial Resourcefulness : Dépasser les Contraintes de Ressources en TPE-PME
#19. La prospective territoriale face aux objectifs de développement durable : l’application de la théorie du Donut lors de l’élaboration des projets de développement territoriaux
#20. S’organiser pour combattre les transitions écologiques. Regards croisés sur le « green backlash »
#21. Bascules socio-écologiques et Grandes transitions : entre conflits et convergences
#23. Promesses et conflits dans l’infrastructuration de la numérisation agricole comme levier des « transitions » socio-environnementales : légitimations, contestations, effets
#24. Les coopératives, porteuses de transformations sociétales ? Défis des pratiques et dynamiques démocratiques

Liste des conférenciers

Eduardo S. Brondizio

Eduardo S. Brondizio is a Distinguished Professor of Anthropology, Directs the Center for the Analysis of Social-Ecological Landscapes, and Senior Fellow at the Ostrom Workshop at Indiana University-Bloomington. Brondizio holds external professorship with the Environment and Society program at the University of Campinas, Brazil. Since the late 1980s, Eduardo’s work has documented, examined, and responded to the social-environmental transformation and governance challenges of Amazônia. Brondizio served as co-chair of the Global Assessment Report of the Intergovernmental Platform on Biodiversity and Ecosystem Services (IPBES). Brondizio is elected member of the American Academy of Arts and Sciences and the United States National Academy of Sciences, a fellow with the Society for Applied Anthropology, and international member of the French Academy of Agriculture.

Patrick Caron

With education in veterinary sciences (doctorate), nutrition (MSc), public health (MSc) and development geography (PhD), Patrick Caron is specialist of food systems, with focus on controversy analysis and multi-scale governance.
Researcher at Cirad (https://www.cirad.fr/), he is co-Chair of Agropolis International (https://www.agropolis.fr/) and Vice-Chair of the CGIAR Integrated Partnership Board.
He joined CIRAD in 1988 and has been Director for research and strategy (2010-2016). He was Chair of the High-Level Panel of Experts (HLPE) of the UN Committee on world Food Security (2015-2019), Vice President of the University of Montpellier (2019-2023) and Director of the Montpellier Advanced Knowledge Institute on Transitions (MAK’IT, 2018-2024), and member of the Science Group of the 2021 UN Food System Summit. He is a member of the French Academies of Technology and of Agriculture.

Amy Dahan

Director of Research Emeritus at the National Center of Scientific Research (CNRS, France).
Amy Dahan was trained in mathematics, philosophy and history. She supported a mathematical thesis, then a PhD of history of science in 1990 (Paris). She taught at the University of Amiens in mathematics until 1983, and then entered the National Center of Scientific Research (CNRS, France). Her centers of interest focused on science in the nineteenth and second half of the twentieth century, Applied mathematics and the role of the Second World War, modeling practices; the history of dynamic systems and the Science of Chaos, climate science.
For the past fifteen years, Amy Dahan led a social science team at the Koyré Centre (EHESS-CNRS) and a research activity focused on « Climate change, Expertise and Manufacturing of futures ». This team developed a reflexive analysis of the climate regime in the broad sense: production of knowledge (models, scenarios), functioning of the expertise and role of the IPCC, links to the policy and politics at national, global and North-South levels; Climate system global governance. With her students, she followed the annual COP of climate negotiations and published numerous research reports or papers on it. Her book (with Stefan Aykut): Gouverner le Climat? Presses de SciencesPo, 2015, 750 pages, was considered a reference at the time of the debates about the Paris Agreement.

Pascal Demurger

Ancien élève de l’ENA, Pascal Demurger quitte la direction du budget au ministère de l’Economie et des Finances pour rejoindre la MAIF en 2002 et en prendre la direction en 2009. Elu président du Groupement des Entreprises Mutuelles d’Assurance (GEMA) en 2014, il œuvre à la construction de la Fédération Française de l’Assurance, dont il est vice-président depuis sa création en 2016 et jusqu’en juillet 2019. Dirigeant engagé, il estime que l’entreprise doit prendre des responsabilités dans la résolution des défis écologiques et sociaux contemporains. Il partage cette conviction dans un livre : « L’entreprise du XXIème siècle sera politique ou ne sera plus », publié en juin 2019 aux Editions de l’Aube. Il y décrit un modèle d’entreprise original, qui perdure : la MAIF est devenue société à mission en 2020 et a récemment mené des actions remarquées à travers le remboursement des primes d’assurance automobiles lors de la crise sanitaire ou la création d’un dividende écologique. En janvier 2022, il publie un rapport, en partenariat avec la Fondation Jean Jaurès, dans lequel il formule 12 propositions pour une réglementation qui incite chaque entreprise à s’engager dans la transition écologique et sociale. Dans le prolongement de ces réflexions, il s’engage au sein du mouvement Impact France et en est devenu le co-président en mai 2023.

Samuel Depraz

Samuel DEPRAZ est géographe, Directeur de recherche (HDR) et chercheur associé à l’UMR Environnement, Villes, Sociétés (Université Jean Moulin – Lyon III). Spécialiste de géographie sociale de l’environnement et des espaces ruraux, ses travaux ont porté en particulier sur l’acceptation sociale des politiques de protection de la nature dans les campagnes européennes. Il a travaillé le concept « d’acceptance » et, plus récemment, les freins à l’acceptabilité sociale de la transition écologique. Il a notamment publié Acceptation sociale et développement des territoires (2015). Il dirige depuis 2021 le laboratoire ESPI2R, à Paris.

Jean-Baptiste Fressoz

Jean-Baptiste Fressoz est chercheur au CNRS et professeur de l’Ecole Nationale des Ponts et Chaussées. Il est l’auteur de plusieurs ouvrages dont l’Apocalypse joyeuse. Une histoire du risque technologique (2012), l’Evénement anthropocène, la terre, l’histoire et nous (2013, avec Christophe Bonneuil) et les Révoltes du Ciel. Une histoire du changement climatique (2020, avec Fabien Locher) et de Sans transition. Une Nouvelle histoire de l’énergie, Paris, Le Seuil 2024. Ces ouvrages ont été traduits dans plusieurs langues.

Christian Gollier

Christian Gollier est Professeur d’économie à la Toulouse School of Economics (TSE).
Les recherches de Christian Gollier s’étendent des domaines de l’économie de l’incertain à l’économie de l’environnement en passant par la finance, la consommation, l’assurance et l’analyse des coûts- bénéfices, avec un intérêt particulier pour les effets durables à long terme. A l’origine de la fondation Jean-Jacques Laffont/Toulouse School of Economics avec Jean Tirole en 2007, il en a été le directeur entre 2009 et 2024 (avec une interruption en 2015-2016). Depuis le 19 juin 2023, il est directeur exécutif du grand établissement TSE. Il a obtenu une Advanced ERC Grant en 2009, ainsi que trois délégations à l’Institut Universitaire de France. Il est fellow de l’Econometric Society. Pendant l’année académique 2021-2022, il a été titulaire d’une chaire au Collège de France.

Christian Gollier a publié plus de 140 articles dans des revues scientifiques internationales, ainsi que 10 livres sur le risque dont “The Economics of Risk and Time” (MIT Press), qui a remporté le “Paul A. Samuelson Award” (2001). En 2012, il a publié chez Princeton University Press un livre intitulé “Pricing the Planet’s Future”, qu’il a présenté au “6th Arrow Lecture” à l’Université Columbia. Il est l’un des auteurs des 4ème et 5ème rapports du Groupe d’experts intergouvernemental sur le changement climatique (GIEC, 2007 et 2013). En outre, il conseille régulièrement plusieurs gouvernements sur leur politique d’évaluation des investissements publics et la transition écologique. Il a présidé l’EAERE, l’association européenne des économistes de l’environnement. Son récent ouvrage grand public, « Le
Climat après la fin du mois” (PUF 2019), traite de l’importance d’agir face au changement climatique et a connu un grand succès en France.

Dominique Méda

Dominique Méda est professeure de sociologie à l’Université Paris Dauphine-PSL, présidente de l’Institut Veblen. Membre de l’Inspection générale des Affaires Sociales, elle a travaillé à la Direction de l’Animation de la Recherche, des Etudes et des Statistiques du Ministère du Travail et de l’Emploi puis au Centre d’Etudes de l’Emploi avant de rejoindre l’Université. Elle est l’auteur de nombreux ouvrages sur le travail et la transition écologique. Dernier ouvrage paru : Une société désirable. Comment prendre soin du monde, Flammarion, 2025.

Laurence Monnoyer-Smith

Laurence Monnoyer-Smith est directrice du développement durable au CNES. Elle est en charge de la politique RSE du CNES et de l’accompagnement de l’ensemble de la filière spatiale dans sa trajectoire de réduction de son empreinte environnementale et de décarbonation. Elle pilote par ailleurs le programme Space for Climate Observatory (SCO), une alliance internationale pour l’adaptation au changement climatique lancée par le Président en 2019, qui rassemble 26 pays et 4 organisations internationales.
Titulaire d’un Doctorat en Sciences de l’information et de la Communication et d’une Habilitation à diriger des Recherches, Laurence Monnoyer-Smith a dirigé le laboratoire de Sciences Humaines et Sociales de l’Université de Technologie de Compiègne où elle a été Professeur et dirigé des thèses sur la démocratie électronique, les dispositifs électroniques de médiation citoyenne, les données publiques, et le développement de la culture numérique et des nouvelles formes de citoyenneté.
En 2013, elle devient Vice-présidente de la Commission nationale du débat public et contribue activement à développer des outils de démocratie représentative et participative. Première femme et première universitaire à ce poste, elle consacre deux ans à la modernisation des méthodologies employées par la CNDP, conçoit le dispositif de conférence de citoyen sur les déchets radioactifs à Bure, et préside le débat public sur les éoliennes offshores du Tréport.
Laurence Monnoyer-Smith est nommée en mai 2015 en conseil des ministres Déléguée interministérielle et Commissaire générale au Développement durable au Commissariat Général au Développement durable, au sein du Ministère de l’Environnement, de l’Énergie et de la Mer. A ce titre, elle porte notamment la réforme de l’évaluation environnementale et de la participation citoyenne après le drame de Sivens, et contribue au lancement de la première obligation verte française. Au titre de déléguée interministérielle, elle conduit l’élaboration de la feuille de route française pour la mise en œuvre de l’agenda 2030 du développement durable.
Laurence Monnoyer-Smith est chevalier de la Légion d’honneur et Officier de l’ordre national du mérite.

Camille Parmesan

Camille Parmesan came to France as a « Make Our Planet Great Again » Laureate and is currently Director of the CNRS (French National Center for the Sciences) Station for Experimental and Theoretical Ecology (SETE, in Moulis, France). Her research focuses on the impacts of climate change on wild plants and animals and spans from field-based work on butterflies to synthetic analyses of global impacts on a broad range of species across terrestrial and marine biomes. Her 2003 paper in Nature provided the first analysis documenting that climate change had impacted wild species on a global scale, and was ranked the most highly cited paper in the field of climate change in 2015 (Carbon Brief). She was named the 2nd highest-cited author in climate change in 2000-2010 (T Reuters). She is an elected Fellow of the European Academy of Sciences, Fellow of the Ecological Society of America, Honorary Fellow of the Royal Entomological Society and received an Honorary Doctorate from the University of Stockholm in 2025. She received the Conservation Achievement Award by the National Wildlife Federation and was named « Outstanding Woman Working on Climate Change, » by IUCN. She has worked with the Intergovernmental Panel on Climate Change for >25 years, and shares in the IPCC’s Nobel Peace Prize (2007) and Gulbenkian Prize for Humanity (2022). She was a Coordinating Lead Author for the Intergovernmental Panel on Climate Change (IPCC) 6th Assessment Report (2022). In 2025, she received the BBVA Foundation Frontiers of Knowledge Award in Climate Change and Environmental Sciences. Professor Parmesan also has an affiliation with the University of Plymouth (UK) and is an Adjunct Professor at the University of Texas at Austin (USA).